À la recherche du temps perdu
Texte intégral en ligne
1 2 3 4 5 6 7

Marcel Proust

« — un roman qui aura pour titre général À la recherche du temps perdu. J'aurais voulu publier le tout ensemble ; mais on n'édite plus d'ouvrages en plusieurs volumes. Je suis comme quelqu'un qui a une tapisserie trop grande pour les appartements actuels et qui a été obligé de la couper. »

« De jeunes écrivains, avec qui je suis d'ailleurs en sympathie, préconisent au contraire une action brève avec peu de personnages. Ce n'est pas ma conception du roman. Comment vous dire cela ? Vous savez qu'il y a une géométrie plane et une géométrie dans l'espace. Eh bien, pour moi, le roman ce n'est pas seulement de la psychologie plane, mais de la psychologie dans le temps. Cette substance invisible du temps, j'ai tâché de l'isoler, mais pour cela il fallait que l'expérience pût durer. J'espère qu'à la fin de mon livre, tel petit fait social sans importance, tel mariage entre deux personnes qui, dans le premier volume, appartiennent à des mondes bien différents, indiquera que du temps a passé et prendra cette beauté de certains plombs patinés de Versailles, que le temps a engainés dans un fourreau d'émeraude. »

Marcel Proust, Le Temps, Elie-Joseph Bois, novembre 1913

Olga Kurylenko, A la merveille, Terrence Malick
Olga Kurylenko, A la merveille, Terrence Malick

Terrence Malick, Proust et Dostoïevski. René Girard : La vérité du désir est la mort mais la mort n'est pas la vérité de l'oeuvre romanesque. Toutes les conclusions romanesques sont des commencements. Toutes les conclusions romanesques sont des Temps retrouvé